Les Moteurs Essence HPi (Haute Pression d'Injection)

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- Un dispositif de post-traitement spécifique pour les oxydes d’azote (NOx)

 

En fonctionnant en mélange pauvre, le moteur HPi produit des gaz d’échappement riches

en oxygène ce qui a conduit PSA PEUGEOT CITROËN à développer un système de

post-traitement spécifique capable de traiter à la fois le monoxyde de carbone (CO), les

hydrocarbures imbrûlés (HC) et les oxydes d’azote (NOx), dans ces conditions particulières.

A la source, les NOx ont été réduits de façon significative, grâce à un taux important d’EGR

à 30 % (recirculation des gaz d’échappement).

 

Compte tenu de l’excès d’air en présence, il est impossible de traiter en continu les NOx

restants avec les catalyseurs trois voies traditionnels.

PSA PEUGEOT CITROËN a mis au point avec la société DMC2 (Degussa-Hüls) un dispositif

de traitement séquentiel comprenant une fonction de stockage et de déstockage des NOx.

Descriptif du dispositif de post-traitement

Il est constitué d’un pré-catalyseur de 0,8 litre situé près du collecteur d’échappement dont

la mission est de s’amorcer rapidement pour traiter le CO et les HC.

Un autre catalyseur de 3 litres, placé sous le plancher de la voiture, assure à la fois une

fonction de stockage et déstockage des NOx et une fonction trois voies classique.

La fonction de stockage est assurée par un sel dérivé du métal alcalino-terreux baryum,

qui présente une affinité chimique particulière pour les oxydes d’azote.

La fonction de stockage et de déstockage des NOx

Le revêtement actif du catalyseur est, entre autres, imprégné de platine, de palladium et

de rhodium, ainsi que de sel de baryum.

Lorsque le moteur fonctionne en mélange pauvre, les NOx, oxydés totalement en dioxyde

d’azote (NO2) sur le platine, sont stockés sous la forme de nitrate de baryum.

Périodiquement, en moyenne pendant trois secondes toutes les minutes, on procède à un

déstockage des NOx retenus dans le catalyseur en augmentant brièvement la richesse du

mélange de combustion.

Cette opération augmente la présence de CO et des HC qui agissent en tant que

réducteurs. Les NOx sont alors déstockés et réduits chimiquement en azote (N2) sur le

rhodium.

Cette séquence de stockage – déstockage est pilotée par le contrôle moteur. Elle s’effectue

en deux étapes, en toute transparence pour le conducteur :

- Le calculateur du contrôle moteur évalue, en continu, l’état de saturation du catalyseur

à stockage-déstockage. Il déclenche le déstockage des NOx (en augmentant la richesse

du mélange) lorsque le sel de baryum est saturé.

- Une sonde à oxygène, placée en aval du catalyseur, relève les quantités d’oxygène

présentes dans les gaz d’échappement.

Lorsqu’elle détecte une variation de la teneur en oxygène, correspondant au moment

où la totalité des NOx ont été traités par le CO et les HC présents en excès, le contrôle

moteur modifie le fonctionnement du moteur, pour revenir à une combustion en charge

stratifiée à mélange pauvre.

Le catalyseur peut alors reprendre sa fonction de stockage.

La place du catalyseur sur la ligne d’échappement et la fenêtre de fonctionnement

optimale

En mélange pauvre, le traitement des NOx dépend de la température des gaz

d’échappement. Au-delà de 500 °C, l’efficacité du catalyseur à stockage-déstockage des

NOx est fortement réduite.

Le catalyseur a donc été placé sur la ligne d’échappement en un point qui assure une

plage de température variant de 300 °C à 450 °C, fenêtre qui correspond à l’usage urbain

et durant laquelle le système traite plus de 90 % des NOx. La maîtrise de la pollution

urbaine de proximité est ainsi particulièrement bien prise en compte.

Sur route, lorsque la température dépasse les 500 °C, le contrôle moteur augmente la

richesse du mélange ce qui permet de retrouver une composition des gaz d’échappement

qui est traitée par la catalyse trois voies classique.

 

- Une baisse significative des consommations et du CO2

 

Le groupe PSA PEUGEOT CITROËN a conçu le moteur HPi en retenant les solutions

technologiques les plus performantes pour obtenir des gains significatifs de consommation

et ainsi réduire les émissions de gaz carbonique (CO2) directement liées à la consommation.

Le gain en consommation (en cycle mixte) est de 10 % par rapport au nouveau moteur

EW et de 19 % par rapport au moteur XU de précédente génération. En ville, selon le

cycle urbain (ECE), ces gains sont portés respectivement à 11 % et 21 %.

Une consommation en ville d’autant plus réduite que la conduite sera responsable

La combustion en charge stratifiée et mélange pauvre est aujourd’hui la seule solution qui

permette d’obtenir des gains de consommation significatifs.

Le fonctionnement en charge stratifiée est possible jusqu’à la mi-charge du moteur et

jusqu’à 3 500 tr/mn.

Cette plage d’utilisation couvre en réalité la quasi totalité de l’usage urbain.

Ainsi, plus l’automobiliste aura une conduite souple en ville, plus il gagnera en

consommation. A l’inverse, si sa conduite est rythmée par de vives accélérations,

le contrôle moteur imposera une augmentation de la richesse du mélange de combustion

pour obtenir la puissance demandée.

L’incidence du taux de soufre sur la consommation

Le soufre présent dans le carburant est oxydé, pendant la combustion, en dioxyde de

soufre (SO2). Le SO2 se comporte avec le sel de baryum (présent dans le catalyseur) de la

même façon que les oxydes d’azote. Il vient s’y fixer et se transforme en sulfate de baryum,

chimiquement plus stable que le nitrate de baryum.

Le SO2 provoque une perte d’efficacité progressive du catalyseur .

Pour y remédier, le contrôle moteur doit déclencher périodiquement une régénération du

catalyseur en augmentant conjointement la température et la richesse des gaz

d’échappement.

Cette opération induit une augmentation momentanée de la consommation dont le

niveau est directement lié à la quantité de soufre présente dans le carburant.

Les 10 % de gains en consommation du moteur HPi sont obtenus avec un carburant dont

la teneur en soufre est de l’ordre de 150 ppm (partie pour million), niveau correspondant à

la réglementation européenne actuelle.

La diminution de la teneur en soufre à moins de 10 ppm, niveau que préconise l’ensemble

des constructeurs automobiles, permettra d’espacer les séquences de désulfatation du

catalyseur évitant ainsi de pénaliser les gains en consommation et donc d’améliorer encore

l’efficacité du HPi.

 

2 - Une augmentation du couple et de la puissance pour plus d’agrément

 

A cylindrée comparable, le moteur HPi offre des prestations améliorées en terme de

consommation, de couple et de puissance par rapport aux moteurs XU et EW.

Sur une base 100 Consommation Couple Puissance

à bas régime

Sur une base 100

Consommation

Couple à bas régime

Puissance

Moteur XU 2 litres 100 100 100
Moteur EW 2 litres 90 104 103
Moteur HPi 2 litres 81 110 106

 

Ces bons résultats sont notamment obtenus grâce :

A l’injection directe qui a permis d’améliorer la combustion, le rendement et la vivacité

du moteur.

A l’adoption d’une distribution à calage variable de l’arbre à cames pouvant

atteindre 20°.

Au rapport volumétrique (taux de compression) qui a été porté à 11,4 afin de privilégier

les gains de consommation et les performances.

 

3 - Des émissions à l’échappement bien maîtrisées

Dans les conditions d’homologation, les émissions du moteur HPi se situent très en deçà

de la réglementation européenne Euro 3 qui entrera en application en janvier 2001.

 

g/km (cycle mixte)

CO

HC

NOx

Norme Euro 3 en 2001

2,3

0,2

1,15

Moteur HPi

0,5

0,075

0,06

Norme Euro 4 en 2005

1 0,1 0,08

 

Ces résultats montrent également qu’il est compatible avec la réglementation Euro 4 qui

entrera en vigueur en 2005.

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